Accueil A la une Suite à une grève sans préavis des agents municipaux: Tunis noyé sous les déchets !

Suite à une grève sans préavis des agents municipaux: Tunis noyé sous les déchets !

Tunis croule littéralement sous les ordures. En passant, hier, par les différentes rues de la capitale, on remarquait la gravité de la situation écologique marquée notamment par les ordures qui jonchaient même les artères de la ville, polluant tous les endroits. Et pour cause, une grève sans préavis des agents municipaux de Tunis qui a duré plus de trois jours. Alors qu’un accord entre la partie syndicale et la municipalité de Tunis a été signé pour lever la grève, certains agents ont refusé, hier, de reprendre le travail.

Les agents municipaux relevant de la municipalité de Tunis sont entrés, vendredi dernier, en grève pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions matérielles et sociales et ont refusé même d’assurer un strict minimum de service pour lever les ordures et les déchets qui, en l’espace de quelques heures, ont rendu la situation environnementale insupportable dans la capitale Tunis.

Pourtant, la municipalité de Tunis a annoncé qu’à l’issue d’une séance de travail tenue lundi soir, un accord a été signé avec la partie syndicale pour lever la grève et reprendre le travail à partir d’hier. Ainsi les agents municipaux devaient suspendre hier la grève, mais la situation était toujours la même, et c’est vers 11h00 du matin que nous avons observé quelques engins mobilisés pour lever les déchets. La maire de Tunis, Souad Abderrahim, a affirmé dans des déclarations médiatiques que les agents municipaux ont poursuivi leur grève et ce malgré l’accord signé. « La municipalité de Tunis a été surprise par cette grève sans préavis et a tenté de résoudre le problème en répondant favorablement à quelques revendications sociales, mais les agents sont divisés entre ceux qui veulent reprendre le travail dans l’immédiat et ceux qui refusent de travailler et empêchent leurs collègues de reprendre du service ».

Selon Souad Abderrahim, la municipalité de Tunis a accepté la majoration des heures de nuit mais, hors de son budget, elle n’a pas pu accorder la prime de 300 dinars exigée par les agents municipaux. « Vu la situation écologique, nous avons fait appel à des sociétés privées pour lever les déchets, mais ces dernières ont été empêchées d’exercer leur travail et certains agents grévistes les ont même agressées », a-t-elle ajouté.

Lors d’une réunion tenue lundi 27 janvier 2020, et présidée par la maire de Tunis, Souad Abderrahim, la partie syndicale a étalé ses revendications dont certaines ont été acceptées par la municipalité. En effet, la mairie a répondu favorablement à une partie des revendications des agents grévistes portant notamment sur la fourniture de matériel de travail, la prévention des maladies et des accidents du travail et l’augmentation des allocations sociales. Samedi, la municipalité de Tunis avait appelé les agents grévistes et leurs syndicats au dialogue pour trouver un terrain d’entente et discuter de leurs revendications, mais même si un accord a été trouvé lundi, certains agents ont continué de forcer la main, ce qui explique la situation désolante dans laquelle ont plongé la capitale et ses principales rues.

Scènes désolantes
La grève des agents municipaux entamée le 24 janvier s’est poursuivie plu- sieurs jours, engendrant des amoncellements d’ordures dans les différents arrondissements relevant de la municipalité de Tunis. Aux quatre coins de la capitale, les mêmes scènes désolantes se sont reproduites : déchets et ordures jonchant les rues, des odeurs nauséabondes et des citoyens essayant de contourner les tas d’ordures.

L’arrêt des services de ramassage et de transport des déchets a été décidé, ainsi, d’une manière improvisée sans avoir informé la mairie de Tunis, comme le confirme Souad Abderrahim, mais il est utile de signaler que ce n’est pas la première fois que la capitale se trouve prise en otage par les agents municipaux. Il y a quelques mois, nous avons observé les mêmes images dans la capitale Tunis, au cœur de la saison touristique.

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